Petite Rencontre Malheureuse Sous Un Beau Soleil | ft. Avalon

Il fait beau aujourd'hui, il fait même très beau. C'est un temps à sortir, et bien sûr on peut compter sur Abby pour en profiter, au grand malheur de George qui préférerait qu'on le laisse tranquille à l'intérieur.
- Aller Georges, souris un peu. Il fait beau, il fait chaud... C'est un jour parfait pour aller se balader.
- Pourquoi est-ce que je devrais sortir juste parce qu'il fait beau. Il fera peut-être beau demain, alors pourquoi sortir aujourd'hui et pas demain ?
- S'il fait beau demain, on ressortira, bêta.
Oui Abby et George ne partagent pas vraiment la même vision de la vie. L'une la croque à pleines dents alors que l'autre ne paraît pas connaître son existence.
- Et bien ce sera sans moi. J'accepte de t'accompagner aujourd'hui, vu que de toute façon on est déjà dans la rue, mais demain tu te promèneras toute seule.
- C'est pas grave car de toute façon la météo a annoncé de la pluie pour demain.
- Je te déteste vraiment parfois.
Ces mots font partis de ceux qu'Abby entend le plus souvent sortir de la bouche de George. Ils n'ont plus vraiment le même poids qu'au début de leur relation. La première fois que le deamon les a prononcés, Abby n'avait que sept ans. Ni l'un ni l'autre ne se rappellent du contexte, mais tout le monde se rappelle que la petite fille, à l'époque, avait pleuré pendant deux longs jours. Elle s'était arrêtée quand George lui avait dit qu'elle allait finir par se déshydrater à force de pleurer et qu'elle allait ressembler à un pruneau d'Agen. Ces paroles peuvent ne pas vous paraître réconfortante, mais Abby savait bien qu'elles montraient que George lui portait de l'importance. Les avait-il prononcées car il tenait vraiment à la petite fille ou bien juste parce que les pleurs le dérangeaient, l'histoire ne le raconte pas.
- Moi aussi je t'aime mon petit Georginounet.
- Tu le sors d'où ce surnom débile ? Non je préfère ne pas le savoir car tu vas encore partir dans une histoire à ne plus en finir. Au lieu de parler de choses sans importance, dis moi plutôt où en sont les ventes dans nos magasins.
- Tu veux qu'on parle boulot pendant une balade ? As-tu perdu la tête ? Une balade c'est fait pour se vider l'esprit.
- Ton esprit n'a pas besoin d'une balade pour être vide.
On pourrait traduire cette phrase par un : Abby tu es stupide. Encore une chose qui pourrait la blesser, si elle n'était pas habituée. Au lieu de créer une dispute, elle préfère donc lever les yeux au ciel. En les redescendant, elle voit que de l'autre côté de la route se trouve Avalon, une "amie" à elle. Au grand désespoir de George, elle se met alors à crier le nom de la jeune femme en lui faisant de grands signe.
- Avalon ! Avalon ! Attends-moi j'arrive !
- Mon dieu mais qu'est ce que tu es ridicule parfois ! J'espère que personne ne va faire le rapprochement entre toi et moi.
- Aller tais toi et viens.
- Vu la tête qu'elle fait, elle non plus elle ne veut pas être vue avec toi.

rencontre malheureuse sous un beau soleil

C'était une charmante après midi inondée de soleil, le genre de grand soleil si rare à Londres qu'il en devenait suspicieux, et Avalon et Sollux étaient de sortie. comme beaucoup de londoniens, ils avaient choisi de profiter de cet inhabituel beau temps pour se promener au Hyde Park, ce beau parc public que tout le monde avait l'air d'aimer. Enfin... se promener était un bien grand mot. Avalon avait bien l'intention de s'asseoir sur le premier banc au soleil venu, et se plonger dans le livre qu'elle avait emporté avec elle. Sollux volait en cercle au dessus de sa tête depuis leur arrivée au parc - il ne semblait d'ailleurs pas être le seul daemon-oiseau à se dégourdir les ailes. Il finit quand même par s'arrêter, et plongea sur Avalon en un piqué digne du rapace qu'il était... avant de s’installer avec douceur sur l'avant-bras qu'elle avait levé pour lui.

-"Alors, qu'est ce que je t'avais dit ?"

Avalon roula des yeux d'un air faussement agacé.

-"Que ça me ferait du bien de sortir. Tu sais, je n'en ai jamais douté..."

-"Vraiment ? Parce que je me souviens d'avoir du insister..."

Elle soupira imperceptiblement.

-"Je pensais qu'on avait pas le temps, c'est tout", déclara-t-elle impatiemment. "Mais tu avais raison. On méritait une sortie. Et puis, c'est maintenant ou jamais... Il parait qu'il va faire mauvais à nouveau dès demain."

-"Oh, pas vraiment. En fait, il va y avoir du soleil demain aussi, je pense."

Son daemon avait parfois cette façon d'annoncer comme des évidences des faits qu'il n'avait aucun moyen de savoir avec certitude - et le pire, c'est qu'en général, il avait raison. Pour l'esprit cartésien d'Avalon, s'était souvent assez frustrant. Elle grimaça.

-"Comment peux-tu - oh, peu importe, Sol. Regarde, je vais aller m'asseoir là-bas, d'accord ? Tu veux lire avec moi ?" Sollux était le seul être au monde à pouvoir lire par dessus l'épaule d'Avalon sans l'irriter profondément. "Tu devrais, c'est vraiment fascinant comme étude, on apprend plein de -"

Mais elle fut interrompue par une voix joyeuse de l'autre côté du chemin. Elle tourna les yeux vers l'intrus.

Oh non.

-"Fais un effort !", imposa Sollux mentalement, d'un ton sans appel, avant même qu'Avalon ne puisse ajouter quoi que ce soit. De toute façon elle n'avait pas le choix : la personne qui l'avait appelée s'approchait déjà. La confrontation était imminente. Abby Winterbottom. Elles s'étaient rencontrées à une soirée mondaine. La Wellspring s'attendait à une femme d'affaire pleine de ressources, indépendante et sérieuse. Et à la place... comment décrire la personne qu'elle avait découverte à la place ?

-"Abby.", la salua Avalon sans passion. "Je ne m'attendais pas à te trouver ici."

Et si elle s'y était attendue, elle aurait probablement été visiter un autre parc.

(c) AMIANTE

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